Même à faibles doses, l’exposition au perturbateur endocrinien DEHP altère le développement des dents

23/06/2022

Le DHEP, composé chimique de la famille des phtalates, est encore présent en faible quantité dans de nombreux dispositifs médicaux malgré la réglementation qui limite son utilisation. Les travaux réalisés sous la direction de Sylvie Babajko (1, 2) au Centre de Recherche des Cordeliers indiquent que même à très faibles doses, le DHEP impacte le développement des dents. Cette observation est d’autant plus inquiétante que le DHEP est retrouvé dans des dispositifs médicaux utilisés en néonatologie.

Coupe sagittale d’une incisive de souris exposée au DEHP montrant un retard
de minéralisation de l’émail en formation, couche brune située entre la matrice
protéique en rose et la dentine en vert. © Sylvie Babajko/Inserm

Ces résultats, publiés dans la revue Environmental Health Perspectives de juin 2022, ont fait l’objet d’un communiqué de presse.

Lire le communiqué de presse de l’Inserm

Contact: Sylvie BABAJKO sylvie.babajko@sorbonne-universite.fr

Référence: Use of Dental Defects Associated with Low-Dose di(2-Ethylhexyl)Phthalate as an Early Marker of Exposure to Environmental Toxicants. Ai Thu Bui, et al. Environmental Health Perspectives https://doi.org/10.1289/EHP10208


[1] Ont participé à ces résultats : le Laboratoire de physiopathologie orale moléculaire (Centre de Recherche des Cordeliers/INSERM/Université Paris Cité/Sorbonne Université), le Laboratoire de recherche biomédicale en odontologie (BRIO, UPR2496/Université Paris Cité), l’Institut de chimie physique (ICP, CNRS/Université Paris-Saclay), le Laboratoire de mécanique Paris-Saclay (LMPS, CNRS/CentraleSupélec/ENS Paris-Saclay) et le Laboratoire de neuroscience Paris Seine de l’Institut de biologie Paris Seine (IBPS, CNRS/Inserm/Sorbonne Université).

[2] Équipe Molecular Oral Pathophysiology, dirigée par Ariane Berdal